Vue d’atelier © Rosa Barba
"Vu de la porte du fond"
Programmation Satellite 5
Jusqu’au 23 septembre 2012
Le cinéma est le langage de Rosa Barba. Elle le crée, l’analyse, l’étudie et le dissèque, en isole les différents éléments — tels que le texte, la bande originale, les images et la lumière — et les (re)présente, parfois isolément. Le film, avec ses limites en tant que médium, est ainsi transformé en objet textuel et sculptural. Que se passe-t-il si on supprime la lumière, ou l’image ? Et si on ne laisse, par exemple, que du texte ? Il y a une transposition constante, une circulation continue entre le fait d’être à la fois un médium et un objet d’art, à la fois le contenu et la forme.
Pour son exposition au Jeu de Paume, Rosa Barba a transformé les espaces dédiés à la programmation Satellite en espaces-textes composés de plusieurs installations filmiques et sculpturales. En commençant dans le hall et en débordant sur l’auditorium, Barba compte faire de cet espace une seule œuvre continue où plusieurs épisodes vont se dérouler au fur et à mesure que le spectateur va le traverser.
Le titre de l’exposition, Vu de la porte du fond, renvoie à ce jeu avec l’espace d’exposition et avec l’exposition elle-même, et suggère que ce que voit le spectateur se trouve en coulisse, dans un endroit secret. Toute l’exposition est traversée par un axe qui, en s’éloignant des galeries principales, descend vers les espaces inférieurs du bâtiment. Une descente qui devient métaphore d’un passage dans une autre réalité. Rosa Barba souhaite que les spectateurs découvrent des multiples sens présents dans les œuvres comme au sein de l’installation, laquelle sera visible sous différentes perspectives. La traversée des différentes œuvres est également propice à la construction d’une fiction qui, d’une part, décompose la narration filmique en divers éléments − texte, son et image − et, de l’autre, façonne une série de personnages qui vont se répondre à certains moments de l’exposition. Il n’y a pas de thème précis pour sous-tendre le récit, mais une vision restituée selon des angles différents (qui évoque presque le regard que portait le cubisme sur le monde).
Cette fusion continue d’un médium dans un autre, cette métamorphose des salles d’exposition elles-mêmes, ce débordement et cette juxtaposition d’espaces culminent dans la salle de cinéma du Jeu de Paume, transformé en objet théâtral synchronisé.
Jeu de Paume
Programmation Satellite 5
Jusqu’au 23 septembre 2012
Le cinéma est le langage de Rosa Barba. Elle le crée, l’analyse, l’étudie et le dissèque, en isole les différents éléments — tels que le texte, la bande originale, les images et la lumière — et les (re)présente, parfois isolément. Le film, avec ses limites en tant que médium, est ainsi transformé en objet textuel et sculptural. Que se passe-t-il si on supprime la lumière, ou l’image ? Et si on ne laisse, par exemple, que du texte ? Il y a une transposition constante, une circulation continue entre le fait d’être à la fois un médium et un objet d’art, à la fois le contenu et la forme.
Pour son exposition au Jeu de Paume, Rosa Barba a transformé les espaces dédiés à la programmation Satellite en espaces-textes composés de plusieurs installations filmiques et sculpturales. En commençant dans le hall et en débordant sur l’auditorium, Barba compte faire de cet espace une seule œuvre continue où plusieurs épisodes vont se dérouler au fur et à mesure que le spectateur va le traverser.
Le titre de l’exposition, Vu de la porte du fond, renvoie à ce jeu avec l’espace d’exposition et avec l’exposition elle-même, et suggère que ce que voit le spectateur se trouve en coulisse, dans un endroit secret. Toute l’exposition est traversée par un axe qui, en s’éloignant des galeries principales, descend vers les espaces inférieurs du bâtiment. Une descente qui devient métaphore d’un passage dans une autre réalité. Rosa Barba souhaite que les spectateurs découvrent des multiples sens présents dans les œuvres comme au sein de l’installation, laquelle sera visible sous différentes perspectives. La traversée des différentes œuvres est également propice à la construction d’une fiction qui, d’une part, décompose la narration filmique en divers éléments − texte, son et image − et, de l’autre, façonne une série de personnages qui vont se répondre à certains moments de l’exposition. Il n’y a pas de thème précis pour sous-tendre le récit, mais une vision restituée selon des angles différents (qui évoque presque le regard que portait le cubisme sur le monde).
Cette fusion continue d’un médium dans un autre, cette métamorphose des salles d’exposition elles-mêmes, ce débordement et cette juxtaposition d’espaces culminent dans la salle de cinéma du Jeu de Paume, transformé en objet théâtral synchronisé.
Jeu de Paume