Le Centre culturel canadien présente, jusqu'au 8 septembre 2012, la première exposition en France de la vidéaste et photographe Manon De Pauw. Finaliste québécoise du prestigieux Sobey Art Prize 2011, Manon De Pauw est l’une des artistes les plus en vue de la nouvelle scène artistique canadienne.
Intrigues réunit des œuvres qui jalonnent le parcours de l’artiste depuis le début des années 2000. Photogrammes, photographies, monobandes, dispositifs performatifs et installations à projections multiples proposent des investigations aussi variées que poétiques de la lumière et de l’image. Le maniement des accessoires, des matières et des couleurs, le déploiement des gestes, des mains et des corps, le recours à divers moyens de captation et de projection mécanique et numérique et l’utilisation de surfaces d’inscription telles que le papier, la table, l’écran ou la boîte lumineuse participent de ce protocole d’expérimentation artistique qui génère une écriture visuelle traversée par divers âges de l’image.
Si Manon De Pauw explore l’apparaître de l’image – avec sa part d’imprévisible, sa matérialité en suspens, son potentiel narratif, son empreinte et sa mouvance –, c’est qu’une grande partie de son travail naît dans la chambre noire ou dans la pénombre de l’atelier. Elle sait se saisir de ce souffle si fragile de l’image en train de jaillir sous l’effet de la lumière autant qu’elle parvient à en enregistrer la fluidité lumineuse pour créer ce corps bien tangible de l’image qui s’affirme devant nos yeux. Il s’agit de ce même corps émanant, fait d’ombre et de lumière, qui, depuis les lueurs tremblantes des cavernes enténébrées de Lascaux jusqu’aux peintures à la bougie de Georges de La Tour, depuis les purs espaces chromatiques des tableaux de Claude Tousignant jusqu’aux acétates colorés de Michael Snow, réinvente sans fin les sortilèges de l’image.
Les notions de « corps pédagogique », d’« apprenti », d’« épreuve », d’« atelier » ou de « répertoire » présentes dans les titres des œuvres définissent mieux que toutes autres la nature profonde d’une recherche centrée sur l’expérimentation et le processus d’invention de l’image. Silhouettes spectrales, corps en rotation, effets de transparence et d’opacité, lueurs fugaces ou soutenues devant les rayons de la lumière, effets de temporalité multiples et présences sonores nourries par l’arsenal technologique fabriquent un fascinant manège qui ne peut qu’intriguer le regard et relancer notre quête inassouvie d’image.
Centre culturel canadien
Intrigues réunit des œuvres qui jalonnent le parcours de l’artiste depuis le début des années 2000. Photogrammes, photographies, monobandes, dispositifs performatifs et installations à projections multiples proposent des investigations aussi variées que poétiques de la lumière et de l’image. Le maniement des accessoires, des matières et des couleurs, le déploiement des gestes, des mains et des corps, le recours à divers moyens de captation et de projection mécanique et numérique et l’utilisation de surfaces d’inscription telles que le papier, la table, l’écran ou la boîte lumineuse participent de ce protocole d’expérimentation artistique qui génère une écriture visuelle traversée par divers âges de l’image.
Si Manon De Pauw explore l’apparaître de l’image – avec sa part d’imprévisible, sa matérialité en suspens, son potentiel narratif, son empreinte et sa mouvance –, c’est qu’une grande partie de son travail naît dans la chambre noire ou dans la pénombre de l’atelier. Elle sait se saisir de ce souffle si fragile de l’image en train de jaillir sous l’effet de la lumière autant qu’elle parvient à en enregistrer la fluidité lumineuse pour créer ce corps bien tangible de l’image qui s’affirme devant nos yeux. Il s’agit de ce même corps émanant, fait d’ombre et de lumière, qui, depuis les lueurs tremblantes des cavernes enténébrées de Lascaux jusqu’aux peintures à la bougie de Georges de La Tour, depuis les purs espaces chromatiques des tableaux de Claude Tousignant jusqu’aux acétates colorés de Michael Snow, réinvente sans fin les sortilèges de l’image.
Les notions de « corps pédagogique », d’« apprenti », d’« épreuve », d’« atelier » ou de « répertoire » présentes dans les titres des œuvres définissent mieux que toutes autres la nature profonde d’une recherche centrée sur l’expérimentation et le processus d’invention de l’image. Silhouettes spectrales, corps en rotation, effets de transparence et d’opacité, lueurs fugaces ou soutenues devant les rayons de la lumière, effets de temporalité multiples et présences sonores nourries par l’arsenal technologique fabriquent un fascinant manège qui ne peut qu’intriguer le regard et relancer notre quête inassouvie d’image.
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