Jimmy Robert. Untitled, 2010.
Jimmy Robert
Langue matérielle
Satellite 5. Premier volet de la programmation de Filipa Oliveira
du 21 février au 29 avril 2012
Le travail de Jimmy Robert porte sur la performance et l’expérience des limites : des œuvres, de son corps, de l’identité elle-même et des disciplines que l’artiste investit. Touchant la sculpture comme le dessin, le cinéma comme le mouvement, sa pratique questionne à la fois le décalage et l’intersection entre image et langage et envisage le geste en tant que forme.
Dans le cadre de la programmation Satellite, Jimmy Robert a imaginé une exposition qui habite le langage comme un non-lieu, comme un endroit où tester et repousser les frontières. En réfléchissant à un langage qu’il juge conditionné par l’histoire, les institutions et la société, Jimmy Robert en fait une construction. La théâtralité du langage et du mouvement est au centre de la plupart des œuvres présentées.
L’exposition présente trois vidéos ainsi qu’une installation au sol. Vidéos et installation dialoguent et fonctionnent ensemble, leur proximité produisant un effet à la fois enchanteur et déconcertant.
Dans Paramètres (2011), où Jimmy Robert tente d’adapter des dessins géométriques aux contours de son visage, comme dans Untitled (Folding 2) (2011), pliage rituel scandé par un jeu de pierre-feuille-ciseaux, l’artiste donne à voir une chorégraphie de mouvements rigoureuse et appliquée. Bien qu’il ne présente pas la même retenue, le catalogage de gestes observés en boîte de nuit qu’offre la vidéo Vocabulary (2011) n’en propose pas moins une réflexion poussée sur le langage en tant que construction, et sur la façon dont des gestes apparemment naturels, innés, comme ceux de la danse, sont eux aussi contraints par des cadres conceptuels limités.
Comme le résume son titre, « Langue matérielle », l’exposition met en œuvre le langage aussi bien pour sa matérialité que pour toutes les conventions qu’il représente. Au sens propre, cette expression désigne une réification du langage, tout en jouant sur la proximité entre « langue matérielle » et « langue maternelle ». Francophone de naissance, Jimmy Robert a vécu éloigné du français pendant de longues années, et l’anglais est devenu aussi important que sa première langue. Quelle langue habite-t-il désormais et laquelle pratique-t-il ? Laquelle est innée, laquelle est étrangère et quelles tensions les opposent ?
PERFORMANCE : Lemon Rose
performance de Jimmy Robert et Ian White
vendredi 13 et samedi 14 avril 2012 à 19h00 à l’auditorium du Jeu de Paume
gratuit sur réservation : [email protected]
Citron, rose, un citron, une rose, une salle, un corps, des corps, parole, images, objets, couleur. Développée lors de deux soirées se faisant écho l’une l’autre, Lemon Rose est une discussion qui fait appel au film, à la performance et à la mécanique de l’auditorium lui-même, une discussion bâtie à l’aide et autour de la relation entre langage et matérialité.
Jeu de Paume
Langue matérielle
Satellite 5. Premier volet de la programmation de Filipa Oliveira
du 21 février au 29 avril 2012
Le travail de Jimmy Robert porte sur la performance et l’expérience des limites : des œuvres, de son corps, de l’identité elle-même et des disciplines que l’artiste investit. Touchant la sculpture comme le dessin, le cinéma comme le mouvement, sa pratique questionne à la fois le décalage et l’intersection entre image et langage et envisage le geste en tant que forme.
Dans le cadre de la programmation Satellite, Jimmy Robert a imaginé une exposition qui habite le langage comme un non-lieu, comme un endroit où tester et repousser les frontières. En réfléchissant à un langage qu’il juge conditionné par l’histoire, les institutions et la société, Jimmy Robert en fait une construction. La théâtralité du langage et du mouvement est au centre de la plupart des œuvres présentées.
L’exposition présente trois vidéos ainsi qu’une installation au sol. Vidéos et installation dialoguent et fonctionnent ensemble, leur proximité produisant un effet à la fois enchanteur et déconcertant.
Dans Paramètres (2011), où Jimmy Robert tente d’adapter des dessins géométriques aux contours de son visage, comme dans Untitled (Folding 2) (2011), pliage rituel scandé par un jeu de pierre-feuille-ciseaux, l’artiste donne à voir une chorégraphie de mouvements rigoureuse et appliquée. Bien qu’il ne présente pas la même retenue, le catalogage de gestes observés en boîte de nuit qu’offre la vidéo Vocabulary (2011) n’en propose pas moins une réflexion poussée sur le langage en tant que construction, et sur la façon dont des gestes apparemment naturels, innés, comme ceux de la danse, sont eux aussi contraints par des cadres conceptuels limités.
Comme le résume son titre, « Langue matérielle », l’exposition met en œuvre le langage aussi bien pour sa matérialité que pour toutes les conventions qu’il représente. Au sens propre, cette expression désigne une réification du langage, tout en jouant sur la proximité entre « langue matérielle » et « langue maternelle ». Francophone de naissance, Jimmy Robert a vécu éloigné du français pendant de longues années, et l’anglais est devenu aussi important que sa première langue. Quelle langue habite-t-il désormais et laquelle pratique-t-il ? Laquelle est innée, laquelle est étrangère et quelles tensions les opposent ?
PERFORMANCE : Lemon Rose
performance de Jimmy Robert et Ian White
vendredi 13 et samedi 14 avril 2012 à 19h00 à l’auditorium du Jeu de Paume
gratuit sur réservation : [email protected]
Citron, rose, un citron, une rose, une salle, un corps, des corps, parole, images, objets, couleur. Développée lors de deux soirées se faisant écho l’une l’autre, Lemon Rose est une discussion qui fait appel au film, à la performance et à la mécanique de l’auditorium lui-même, une discussion bâtie à l’aide et autour de la relation entre langage et matérialité.
Jeu de Paume